Rainbow Warrior
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Le Rainbow Warrior est le bateau emblème de Greenpeace.
Le nom du bateau provient d'une histoire indienne d'Amérique du Nord,
évoquant une époque où la cupidité des hommes conduirait le monde à sa perte et où les Guerriers de l'arc-en-ciel (Rainbow Warriors) viendraient le sauver.
Le Rainbow Warrior coula en Nouvelle-Zélande en 1985.
L'organisation anglo-saxonne, GreenPeace, avait décidé de dépêcher un navire,
le Rainbow Warrior, afin de saboter les essais nucléaires français dans le pacifique sud.
Le gouvernement français fit appel à la DGSE pour mettre cette menace hors d'état de nuire.
A la demande de Charles Hernu demandant explicitement à ce que le navire soit coulé, l'amiral Pierre Lacoste,
chef des services secrets français, lança l'opération Satanic dans l'urgence.
Deux agents de la DGSE, opérant sous la fausse identité des époux Turenge furent chargés de mener l'opération.
Le plan consistait à placer sous la coque du navire deux charges explosives, une première de faible puissance destinée à
faire sortir les occupants du bateau alors à quai, une seconde de forte puissance destinée à le couler.
L'opération, qui se déroula le 10 juillet 1985, tourna au désastre. Certes, le navire fut coulé mais au prix de la mort d'un photographe
portugais Fernando Pereira parti récupérer ses équipements photographique après la première explosion. Les faux époux Turenge furent
facilement arrêtés par la police néo-zélandaise à Auckland car une camionnette qu'ils avaient louée pour récupérer les plongeurs chargés de placer les explosifs.
Un certain nombre de cambriolages avaient précédemment eu lieu sur le port et un plaisancier voyant cette camionnette
attendant dans un coin discret du port se précipita pour noter son numéro d'immatriculation ce qui permit à la police de réagir rapidement.
Le scandale finit par éclater en France. Après une série de démentis officiels, le 22 septembre, le premier ministre Laurent Fabius,
face à des preuves incontestables fini par admettre que les Services Secrets Français avaient mené l'attaque du Rainbow Warrior.
Outre la grave entaille aux principes de la démocratie, la faute apparait d'autant plus
intolérable qu'il existait un vaste gamme de possibilités d'immobiliser le navire (en versant notament des substances dans son réservoir)
sans mettre la vie de quiconque en danger. Le ministre de la défense Charles Hernu et l'amiral Pierre Lacoste furent limogés. En 1987,
la France versa 8,16 millions de dollars d'indemnité à Greenpeace.
Un nouveau Rainbow Warrior prit la mer le 10 juillet 1989, le jour du quatrième anniversaire du naufrage du premier navire.
Il s'agit d'un chalutier, le Grampian Fame, converti en navire à moteur et à voile, par l'adjonction de trois mâts.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rainbow_Warrior